Le passage de Vénus devant le Soleil s’est achevé le 6 juin 2012 à 6h55, heure française. Il aura duré en tout 6h51 dans la région de l’Asie-Pacifique. Vivez et revivez ce moment d’intensité exceptionnelle grâce aux images et vidéos des chercheurs de l’Observatoire de Paris et de leurs partenaires, partis en mission aux quatre coins du monde pour y effectuer des mesures scientifiques.
Neuf cythérographes, conçus par l’équipe de Thomas Widemann de l’Observatoire de Paris et Paolo Tanga de l’Observatoire de la Côte d’Azur, ont opéré dans la région de l’Asie-Pacifique.
Observatoire Moondarra, mont Isa, Australie
Auréole lumineuse autour de Vénus. Image prise lors du passage de la planète devant le Soleil par Felipe Braga-Rigas, depuis l’observatoire Moondarra, mont Isa, Australie. Le cythérographe utilisé aide à reproduire les conditions du crépuscule sur Vénus. On obtient ainsi des informations de premier ordre sur l’atmosphère de l’astre. Elles aident à préparer les instruments du futur qui étudieront de manière semblable les exoplanètes lointaines.
Felipe Braga-Ribas, LESIA, Observatoire de Paris, Venus Twilight Experiment, Paolo Tanga, laboratoire Lagrange, Observatoire de la Côte d’Azur / Thomas Widemann, LESIA, Observatoire de Paris, CNRS, UPMC, Université Paris-Diderot
Observatoire Lowell, Arizona, États-Unis (image animée)
L’entrée de Vénus sur le limbe du Soleil a été observée depuis l’Observatoire Lowell, Arizona, Etats-Unis, par Paolo Tanga. Ces images ont été réalisées avec l’expérience du crépuscule sur Vénus. Malgré la turbulence atmosphérique, l’auréole brillante de Vénus apparaît en correspondance avec le pôle de la planète, bien avant le premier « contact » avec le bord du Soleil (caché par un masque).
Paolo Tanga, laboratoire Lagrange, Observatoire de la Côte d’Azur / Thomas Widemann, LESIA, Observatoire de Paris, CNRS, UPMC, Université Paris-Diderot)
Longyearbyen, Spitzberg, Svalbard (Norvège) au pays du Soleil de minuit
(en anglais)
Le passage de Vénus vu à Longyearbyen, capitale de l’île de Spitzberg, dans l’archipel de Svalbard, entre Norvège et Groënland, à la frontière des océans Atlantique et Arctique. (Europlanet / Observatoire de Paris / Observatoire de la Côte d’Azur / Lightcurve).
Figure 1 : L’ image de fond (en grisé) est une photo de l’amas de galaxies Abell 773 (z=0.22) en longueur d’onde visible obtenue ave le télescope Subaru, Ã Hawaii. La galaxie du centre (tache grise) est pourtant une galaxie qui n’appartient pas à l’amas, dont le spectre a été obtenu avec le Keck, avec un redshift z=0.63. Il s’agit de la galaxie-lentille, qui contribue à l’essentiel de l’amplification gravitationnelle. La galaxie lointaine a d’abord été repérée par sa forte émission en infrarouge lointain et submillimétrique, grâce au satellite Herschel : contours rouges, à 0.5mm, et contours verts à 0.25mm de longueur d’onde. Les contours noirs correspondent à l’émission à 0.9mm, détectée par le SMA (SubMillimeter Array, Hawaii). Les contours de l’émission CO(2-1) obtenus au EVLA ont la même forme. Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Photos d’ambiance des expéditions
Voyez les images insolites des équipes parties en expéditions pour recueillir des données scientifiques. (P. Tanga, Laboratoire Lagrange, O. de la Côte d’Azur ; Thomas. Widemann, Observatoire de Paris/LESIA, CNRS, UPMC, Université Paris-Diderot - Venus Twilight Experiment.)
Figure 1 : L’ image de fond (en grisé) est une photo de l’amas de galaxies Abell 773 (z=0.22) en longueur d’onde visible obtenue ave le télescope Subaru, Ã Hawaii. La galaxie du centre (tache grise) est pourtant une galaxie qui n’appartient pas à l’amas, dont le spectre a été obtenu avec le Keck, avec un redshift z=0.63. Il s’agit de la galaxie-lentille, qui contribue à l’essentiel de l’amplification gravitationnelle. La galaxie lointaine a d’abord été repérée par sa forte émission en infrarouge lointain et submillimétrique, grâce au satellite Herschel : contours rouges, à 0.5mm, et contours verts à 0.25mm de longueur d’onde. Les contours noirs correspondent à l’émission à 0.9mm, détectée par le SMA (SubMillimeter Array, Hawaii). Les contours de l’émission CO(2-1) obtenus au EVLA ont la même forme. Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Selon Thomas Widemann, coordinateur de la campagne à l’Observatoire de Paris, "le déploiement des expéditions dans le monde s’est soldé par un grand succès de l’expérience du crépuscule de Vénus. Des données à l’entrée et à la sortie du disque solaire ont été obtenues à l’observatoire Lowell en Arizona, près de Mount-Isa en Australie, à Haleakala (Maui, Hawaï) et à Svalbard (Norvège) où se tenait une réunion scientifique de la mission Vénus Express de l’Agence spatiale européenne ESA. Les premiers résultats seront présentés lors de la conférence européenne de sciences planétaires, à Madrid (Espagne), du 23 au 28 septembre, puis à l’assemblée américaine homologue, Nevada, du 14 au 19 octobre." Observatoires du Soleil dans l’espace]
Ils apportent des données complémentaires.
Solar Dynamics Observatory : le Soleil et Vénus en ultra-haute définition
Pendant près de sept heures, en raison de l’effet de perspective saisissant, Vénus semble comme survoler le magma incandescent et les flammes de l’atmosphère solaire. Le satellite Solar Dynamics Observatory SDO a suivi le passage de Vénus à l’aide de deux de ses instruments, dans six canaux . Les chercheurs de l’Observatoire de Paris participent régulièrement à l’analyse des données solaires recueillies par l’une de ces expériences.
Boucle de poussière observée autour de l’étoile L2 Pup. La taille apparente de l’étoile centrale, mesurée par interférométrie, est représentée par le cercle en pointillés.
Figure 1 : L’ image de fond (en grisé) est une photo de l’amas de galaxies Abell 773 (z=0.22) en longueur d’onde visible obtenue ave le télescope Subaru, Ã Hawaii. La galaxie du centre (tache grise) est pourtant une galaxie qui n’appartient pas à l’amas, dont le spectre a été obtenu avec le Keck, avec un redshift z=0.63. Il s’agit de la galaxie-lentille, qui contribue à l’essentiel de l’amplification gravitationnelle. La galaxie lointaine a d’abord été repérée par sa forte émission en infrarouge lointain et submillimétrique, grâce au satellite Herschel : contours rouges, à 0.5mm, et contours verts à 0.25mm de longueur d’onde. Les contours noirs correspondent à l’émission à 0.9mm, détectée par le SMA (SubMillimeter Array, Hawaii). Les contours de l’émission CO(2-1) obtenus au EVLA ont la même forme. Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Satellite astronomique japonais Hinode
Vénus entre à peine sur le Soleil. Le satellite japonais Hinode, dédié à la surveillance de l’astre du jour, saisit le phénomène à 0h26.
JAXA
Microsatellite technologique européen Proba 2
Le microsatellite technologique Proba 2 de l’ESA a suivi, pendant près de sept heures, le lent défilé de Vénus devant le visage du Soleil. Ses données, ainsi que celles recueillies directement par la sonde Venus Express en orbite de la planète, vont être comparées à celles des télescopes sol afin d’en apprendre davantage sur l’atmosphère de Vénus. (ESA)
Autres images, obtenues en France, à Hawaï, Svalbard, Canberra...]
entre autres, par les chercheurs de l’Observatoire de Paris
Observatoire de Haute-Provence, Alpes, France
Vénus s’apprête à sortir du Soleil, à 6h29, le 6 juin 2012. Une minute plus tard, un léger nuage commencera à voiler Vénus et le bord du disque solaire. Image de Jean-Eudes Arlot à l’Observatoire de Haute-Provence.
Jean-Eudes Arlot - IMCCE/Observatoire de Paris
Mauna Haleakala, Maui, Hawaï
Vénus se déplace régulièrement comme un point noir ou "grain de beauté" (en haut), à contre-jour sur le fond brillant du disque solaire. Images prises à 0h36, 2h40, 4h36, 6h31 heure légale française. Nicolas Biver se trouvait posté près du sommet du volcan Haleakala, dans l’ïle de Maui, de l’archipel d’Hawaï (océan Pacifique). Télescope de 20 centimètres de diamètre et appareil numérique compact.
Nicolas Biver - Observatoire de Paris
Longyearbyen, Spitzberg, Svalbard (Norvège)
Passage de Vénus devant le Soleil, vu depuis l’île de Spitzberg, archipel de Svalbard (Norvège), océan Atlantique-Arctique. La longueur d’onde de 656,3 nanomètres caractérise l’atome d’hydrogène ionisé.
ESA / Miguel Perez Ayucar
Canberra, Australie
Passage de Vénus devant le Soleil, vu depuis Canberra, capitale de l’Australie. La longueur d’onde de 656,3 nanomètres caractérise l’atome d’hydrogène ionisé.
